Amlmeria ....Tanger.....euh Rabat
Almeria – Tanger
P’tit Mousse appareille lundi 21/10 vers midi après avoir ravitaillé en gazole. Les prévisions météo indiquent l’absence de vent sur la zone de navigation pour les 40h00 à venir. La progression se fait au moteur. La mer est calme et rapidement un brouillard assez épais limite la visibilité à moins d’un nautique. Dès 50 nautiques de Gibraltar un trafic intense de bâtiments de commerce impose une veille attentive. En permanence, une quinzaine de cargos nous entourent et requiert une vigilance accrue pour éviter les collisions. L’émetteur / récepteur AIS apporte une aide efficace. Il permet de connaître les éléments de navigation des bateaux qui nous encerclent, en particulier de calculer le CPA (closing point of approch), c'est-à-dire le point et plus proche où nous les croiserons. D’autre part, ce système nous rend visibles, engendrant une sécurité supplémentaire. Un voilier sur l’eau est très petit par rapport aux pétroliers ou porte-conteneurs qui mesurent plus de 300 mètres de long et qui évidemment manœuvrent avec difficulté.
Traverser le détroit de Gibraltar est un spectacle magique. La double beauté du paysage, de ce rocher mythique qui marque la fin du continent européen et fait face à l’Afrique, et du ballet des tankers qui transitent dans le détroit ou font escale à Gibraltar, confère au lieu une envergure majestueuse à laquelle se mêle une émotion singulière.
L’Océan Atlantique et la Méditerranée chaque jour s’affrontent au gré des marées, créant des courants importants.
Les lueurs de Tanger apparaissent avec le coucher du soleil. Nous accostons vers 20h30……Quelle surprise !
Pas de marina…..Contrairement aux informations de notre documentation. Nous sommes à couple de quatre autres bateaux, coincés entre un ferry et une pilotine…..consignés à bord jusqu’à la visite de la police de l’air et des frontières. Après deux heures, et nos estomacs criant famine, nous nous sommes rendus au commissariat pour faire les formalités.
Ni eau, ni électricité sur le quai, et en prime, pour atteindre la terre ferme une escalade à entreprendre. Au grand désespoir de Philippe, pas moyen de trouver une connexion wifi. Trop c’est trop, nous avons du mal à le réconcilier avec l’Afrique….Nous décidons de repartir dès le lendemain vers Rabat.
Après un ravitaillement en gazole (bidon et taxi) nous appareillons vers midi.
Le vent est établi et progressons à 8 / 9 nœuds jusque vers 19h00…..puis brise Yanmar à repris la suite (c’est-à-dire au moteur pour les néophytes).
A Rabat, un chenal conduit à la marina, mais nécessite que la marée soit montante en raison du peu de fond. Nous attendons devant l’entrée du chenal. Vers 09h00 jeudi matin, un pilote nous prend en charge. Reformalités douanières et après 1h30 nous voilà enfin à quai.
Nous repartirons pour Lanzarote Dimanche.
Nous ne demandions pas à être accompagnés par un porte-avions espagnole pour transiter à travers le détroit de Gibraltar